Bien que ce dispositif existe depuis l’année 2017, beaucoup ignorent encore qu’il est possible de se faire prescrire une activité physique sportive par son médecin. Mais en quoi consiste exactement le sport sur ordonnance ? Et qui peut y prétendre ?
En quoi consiste le sport sur ordonnance ?
C’est en mars 2017 qu’est entré en vigueur le décret permettant aux médecins de prescrire la pratique du sport, désignée A.P.A., sigle
signifiant Activité Physique Adaptée, à des personnes touchées par une Affection de Longue Durée ( ALD ).
En effet, il n’y a plus aujourd’hui à démontrer les bienfaits du sport sur la santé en général. On peut, de ce fait, facilement comprendre qu’une activité physique adaptée puisse apporter les effets positifs expliqués, à savoir une amélioration de certains symptômes tels que la fatigue, une diminution du risque d’apparition de survenue de maladie associée, etc…, autant de bénéfices possibles selon la pathologie concernée.
Il s’agit alors pour le professionnel de santé de réaliser un bilan avec le patient ; ce bilan permettra alors d’orienter le patient vers une activité sportive qui sera la plus adaptée possible non seulement à sa pathologie, mais également à ses capacités physiques et au risque médical éventuel.
Suite à cette prescription sur ordonnance établie, le patient peut se diriger vers un éducateur sportif qui le prendra en charge selon les recommandations citées sur l’ordonnance, et avec un suivi régulier.
Le sport sur ordonnance : pour qui ? Par qui ?
Ce dispositif concerne donc les personnes touchées par une Affection de Longue Durée. Les ALD désignent les maladies chroniques, nécessitant un traitement long et souvent très coûteux ( cf article L. 322-3 du Code de la Sécurité Sociale ). Elles sont au nombre de 29 et regroupent par exemple les AVC ( Accidents Vasculaires Cérébraux ) invalidants, les deux formes de diabète ( Type I et Type II ), différentes formes de cancer, la polyarthrite rhumatoïde évolutive,la maladie d’Alzheimer, la mucoviscidose, etc…
Le décret de mars 2017 précise que ces activités physiques adaptées doivent être obligatoirement encadrées par des professionnels para-médicaux, tels masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes, etc…, ou par des coachs APA. Ces derniers, les coachs, auront alors suivi une formation spécifique, sur 3 ans ( Licence ) à 5 ans ( Master ) leur permettant d’exercer auprès de personnes pour lesquelles la santé physique et/ou psychologique, ou pour lesquelles la situation sociale induit des conséquences sur la réduction notable de l’activité sportive.
Malgré la prise en charge financière apportée par certaines mutuelles, peu de personnes atteintes par une affection de longue durée ont profité de ce dispositif. Est-ce conséquent à un problème de communication du dispositif « sport sur ordonnance » aux médecins ? Ou est-ce le résultat d’une carence en information transmise aux malades sur leurs droits ? Espérons pour autant que ce dispositif ne soit qu’au début de son développement, et qu’il se verra être prescrit à de plus en plus de personnes, afin de contribuer à l’amélioration de leur santé.